top of page

De l'impact de l'Environnement sur la Santé


"Le changement climatique aura des effets profondément négatifs sur certains des déterminants les plus fondamentaux de la santé, à savoir la nourriture, l’air et l’eau. Le réchauffement de la planète sera progressif, mais on assistera à une augmentation brutale de la fréquence et de la gravité des phénomènes climatiques extrêmes comme les fortes tempêtes, les vagues de chaleur, les sécheresses et les inondations, dont les conséquences seront très durement ressenties. Les pays en développement seront les premiers et les plus gravement touchés (...) Ces populations formeront par ailleurs d'importantes vagues de migrations vers les pays plus développés, aux conséquences non encore prévisibles. Il est donc essentiel de formuler clairement les mesures de riposte à adopter pour protéger la santé humaine et faire en sorte qu’elle soit placée au centre du débat sur le climat." OMS (Organisation Mondiale de la Santé), janvier 2009.


Appel de l'OMS du 6 octobre 2015 : "Le changement climatique représente la plus grande menace pour la santé dans le monde au XXIème siècle.

Les professionnels de la santé ont le devoir de veiller aux soins de la population mondiale et des générations futures.

Ils sont en première ligne dans la lutte pour les protéger de l’impact du changement climatique ainsi que pour soigner tous ceux atteints de cancers, d’affections respiratoires, de maladies cardiovasculaires et d’autres maladies non transmissibles dues à la pollution de l’environnement.


L’année 2015 s’affirme déjà comme la plus chaude depuis que les relevés existent.

En 2015, précisément, les pays vont chercher à conclure un accord mondial à la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui aura lieu en décembre à Paris. Il s’agira peut-être là de l’accord le plus important du siècle dans le domaine de la santé, offrant l’occasion non seulement de freiner le changement climatique et ses conséquences, mais de promouvoir des mesures propres à apporter des améliorations considérables et immédiates pour la santé en réduisant les coûts que les systèmes de santé et les communautés doivent supporter.

m

L’OMS s’adresse à la communauté sanitaire mondiale pour qu’elle ajoute sa voix à l’appel en faveur d’un accord solide et efficace sur le climat permettant de sauver des vies, dès maintenant et à l’avenir.

Nous demandons un accord sur le changement climatique propre à promouvoir :


- Des mesures énergiques et efficaces pour limiter le changement climatique et éviter les risques inacceptables pour la santé dans le monde.


- Un meilleur financement de l’adaptation au changement climatique, y compris des mesures de santé publique visant à réduire les risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes, aux maladies infectieuses, à la raréfaction de l’eau et à l’insécurité des approvisionnements alimentaires.


- Des interventions de nature à la fois à freiner le changement climatique et à améliorer la santé, et notamment à réduire le nombre de décès par cancers, affections respiratoires et maladies cardiovasculaires imputables à la pollution atmosphérique (qui dépasse actuellement 7 millions par an).

Nous nous engageons à montrer l’exemple :


- En sensibilisant les professionnels de la santé et le grand public aux effets du changement climatique sur la santé et aux avantages que les solutions à faible empreinte carbone peuvent aussi présenter pour la santé


- En contribuant à l’élaboration et à l’application de mesures limitant le changement climatique et protégeant nos pays, nos lieux de travail et nos communautés;


- En nous efforçant de réduire le plus possible l’impact environnemental de nos propres systèmes de santé tout en améliorant les services de santé.​"


QU’EST-CE QUE LA SANTÉ, QUELLES SONT SES INTERACTIONS AVEC L’ENVIRONNEMENT ?

1. Qu’est-ce que la santé ?

Chacun associe à la santé des représentations différentes.

Selon l’OMS « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Cette définition décrit un état idéal auquel chaque être humain aspire. C’est aussi une tâche à laquelle nous pouvons tous contribuer.

La santé constitue donc une dimension essentielle de la qualité de la vie, au même titre que l’accès au travail, à l’éducation ou à un logement décent.



Plusieurs facteurs influencent l’état de santé d’un individu :

- Les variables biologiques : l’hérédité, les prédispositions, l’âge...

- Les facteurs comportementaux et le mode de vie : le tabagisme, l’hygiène, la nutrition, la pratique d’activités sportives, le rythme de vie et de travail, le fait de vivre en ville ou à la campagne, etc.

- Les facteurs socio-économiques : l’accès aux soins de santé, le niveau de l’éducation, de revenus, l’activité professionnelle, etc.

- L’état psychologique et émotionnel.

- La sensibilité particulière de chaque individu.

- Les facteurs environnementaux.​

- Un facteur influençant la santé humaine de manière considérable : l’environnement.



Aujourd’hui, on sait qu’un lien étroit existe entre l’état de l’environnement et celui de la santé. Pour désigner ce lien, on parle de « Santé environnementale ».



2. Une lente prise de conscience

Depuis plusieurs décennies, on constate une augmentation de diverses maladies : cancers, maladies respiratoires (par exemple l’asthme), dérèglements hormonaux, désordres neurologiques, troubles de la fertilité...etc.


Il fallut longtemps pour que l’Homme reconnaisse l’existence d’un lien direct entre les pollutions environnementales créées par lui (pollution de l’air, de l’eau, du sol, le bruit, exposition à un nombre croissant de substances chimiques, etc.) et la dégradation de son état de santé.


C’est seulement depuis les années 1990 que les scientifiques sont en mesure de démontrer clairement l’existence de ce lien grâce à des études épidémiologiques ainsi qu'aux nouveaux moyens techniques permettant de mesurer les effets dans le temps de l’accumulation de petites quantités toxiques.



Exemple de l’amiante :


L’amiante est un minéral fibreux que l’on trouve dans la nature et qui a des propriétés ignifuges. Longtemps considéré comme matériau miracle, il fut principalement utilisé dans le secteur de la construction pour protéger les bâtiments du feu. L’amiante est incorporé à d’autres matériaux, les plaques ondulées en amiante-ciment par exemple.

Les fibres d’amiante se désagrègent progressivement en fibrilles invisibles à l’oeil nu, qui se retrouvent en suspension dans l’air et sont inhalées. Elles pénètrent alors très profondément dans les poumons et provoquent (parfois sur une durée de 20 ans) des maladies graves comme :


- L’asbestose : non mortelle, mais le patient développe des complications cardio-pulmonaires.


- Le mésothéliome : cancer agressif de la plèvre ou du péritoine.


- Le cancer du poumon : fatal le plus souvent.


C’est seulement dans les années 1970 que l’on s’est rendu compte de la réalité de ce danger, et il fallut attendre 1996 pour que l’amiante soit totalement interdit en Europe. Mais l’amiante était déjà largement répandu : aujourd’hui, 100 000 personnes meurent tous les ans suite aux maladies provoquées par ce minéral. Il s’agit notamment d’anciens travailleurs du secteur de l’amiante. Et le désamiantage de millions de bâtiments représente un coût énorme.

Malgré tout, l’amiante continue d’être extrait au Canada et est toujours vendu dans les pays en voie de développement.



Il fallut attendre 2004 pour que naisse la première déclaration internationale sur les dangers sanitaires de la pollution chimique : l’Appel de Paris.

Dans ce mémorandum, 68 experts internationaux proposent 164 recommandations et mesures à mettre en oeuvre dans le domaine de la santé environnementale, afin d’éviter ou d’atténuer les crises de santé publique que traverse aujourd’hui et que risque de traverser demain l’ensemble des États membres de l’Union.

Ces recommandations et mesures concernent les maladies principalement liées à la pollution chimique : cancers, stérilité, malformations congénitales, obésité, maladie du système nerveux, allergies…




3. La difficulté d’établir des liens entre facteurs environnementaux et effets sur la santé

La plupart des maladies les plus courantes dans l’Union européenne (maladies cardiovasculaires, cancers, maladies respiratoires…) ont de multiples causes, lesquelles sont souvent interdépendantes comme, par exemple, la génétique, le mode de vie (dont l’alimentation), les facteurs socio-économiques, la condition physique, etc.



Même si l’influence de l’environnement sur le développement, le déclenchement ou l’aggravation d’un grand nombre de maladies n’est plus remise en question aujourd’hui, il reste très long, dans de nombreux cas, de prouver à quel degré d’importance un polluant particulier présent dans l’air, le sol, l’eau ou l’alimentation a une influence sur une maladie donnée. Plusieurs facteurs interviennent dans cette problématique :


- L’exposition à de faibles doses : Dans la majorité des cas, nous ne sommes exposés qu’à de très faibles doses de polluants, mais pendant une très longue durée (24h/24, durant toute la vie). On parle aussi d’exposition chronique.


- Le temps de latence très long : Les effets sur la santé de certains polluants ne se manifestent souvent qu’après de nombreuses années. C’est par exemple le cas pour les pathologies liées à l’exposition aux fibres d’amiante, qui se développent généralement après 15, 20 ans, voire davantage.


- Les effets de synergie : Nous sommes exposés en permanence à de multiples polluants. On estime que l’action simultanée de plusieurs polluants amplifie leur effet. Il est donc très difficile d’isoler l’impact de l’exposition à un polluant particulier.


- Les effets se ressemblent : De nombreux facteurs environnementaux créent des effets non spécifiques, c’est-à-dire communs à de nombreuses pathologies (comme les nausées, maux de tête, etc).


- L’état des connaissances scientifiques et les controverses : L’état de nos connaissances ne nous permet pas toujours d’établir clairement un lien de cause à effet. Ce qui peut créer de très polémiques, comme c’est le cas des GSM et antennes GSM.


À cela s’ajoute le fait que nous ne sommes pas tous exposés de manière égale aux différents facteurs de l’environnement. Les différences de niveaux d’exposition (qui varient en fonction du cadre de vie, des habitudes de vie et de l’activité professionnelle) et les facteurs individuels (sexe, âge, facteurs génétiques, état nutritionnel, niveau socio-économique, état de santé psychique) créent des situations individuelles très diverses.


L’environnement n’agit donc pas de la même manière sur chaque individu. Une personne en bonne santé peut généralement s’adapter plus facilement aux contraintes extérieures. Chez une personne malade, mal nourrie, soumise au stress, immunodéprimée etc, la capacité d’adaptation est plus réduite et son état se dégradera plus rapidement que chez une autre personne.

Certains groupes de personnes sont également plus sensibles aux pollutions environnementales : il s’agit des enfants, des femmes enceintes, des personnes déjà malades et des personnes âgées.

=> À même dose d’exposition, leur organisme se défend moins bien.



QUELQUES CHIFFRES ?


- En 30 ans, le nombre d’enfants asthmatiques a triplé en Europe.


-hDepuis trente ans, les allergies respiratoires sont en pleine expansion. Plus de 30 % de la population est aujourd'hui touchée contre 3,8 % en 1968.

Les allergies alimentaires connaissent la même fulgurante progression. Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les allergies sont devenues un véritable problème de santé publique.


- En 20 ans, le nombre de cancers chez l’Enfant a augmenté de 30 à 50 % dans certains pays industrialisés; le nombre de cancers du sein a plus que doublé et le nombre des cancers de la prostate a quadruplé.


- La mortalité par cancer a doublé depuis 1950.

Aujourd’hui, 25 millions de personnes vivent avec un cancer dans le monde et on estime qu’elles seront 30 millions en 2020.

Le cancer cause le décès de 7 millions de personnes tous les ans.

- 355 000 nouveaux cas estimés de cancers en 2012 en France métropolitaine (200 000 hommes et 155 000 femmes). „


- Le cancer est la première cause de mortalité chez l’homme et deuxième chez la femme.


- De nos jours en France, un homme sur deux et une femme sur trois développeront un cancer au cours de leur vie.


La bonne nouvelle : le taux de guérison pour certains cancers avoisinne désormais les 60 %.

- La concentration de spermatozoïdes dans le sperme des hommes a diminué en moyenne de 50 % entre 1938 et 1990.

15 % des couples sont stériles en Europe.


Sources : OMS, Ministère de la Santé, Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie,

Institut National du Cancer (INCa).



Les enjeux sur l'île de La Réunion


Dans un contexte de forte croissance démographique, l’insularité et la géomorphologie de l’île sont autant de facteurs de vulnérabilité face aux changements climatiques et à la dépendance aux énergies fossiles.


Le 5ème rapport du GIEC précise que l’objectif « 2°C » ne pourra être atteint que si l’on suit les trajectoires du scénario le plus ambitieux, c’est-à-dire une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70% au niveau mondial d’ici 2050 (par rapport aux émissions de l’année 1990) et l’atteinte du niveau « zéro émission » en 2100.



Fin 2012, 87% de la ressource énergétique consommée sur l’île était d’origine fossile. Bien que l’île souhaite atteindre l’autonomie électrique à l’horizon de 2030, les efforts engagés actuellement sont insuffisants et l’écart ne pourra être rattrapé qu’à la faveur d’une large mobilisation de l’ensemble des acteurs (élus, citoyens, décideurs publics et privés, chercheurs etc).


La place grandissante des déplacements individuels motorisés, la dépendance accrue aux énergies fossiles, l’engorgement des différents axes routiers et l’étalement urbain témoignent de l’ampleur du défi à relever à la Réunion.

Un défi pas seulement technique mais surtout social, politique et géographique.


Les conséquences du dérèglement climatique se manifestent d’ores et déjà sur l’île à travers l’accentuation des risques naturels tels que l’érosion, les ravinements, les inondations, les glissements de terrains… Ces effets seront d’autant plus marqués que certains phénomènes naturels vont s’intensifier : élévation de la température de l’océan, montée du niveau des eaux océaniques et amplification de l’intensité des plus gros cyclones.



Témoins directs de l’accélération des phénomènes climatiques extrêmes et de la perte de biodiversité, les Réunionnais devront également s’adapter pour parvenir à la souveraineté alimentaire, qui passera par une remise en question du modèle agricole actuel.


Si la Réunion est à la fois acteur et victime du changement climatique, elle présente aussi des leviers uniques pour s’engager dans une transition post carbone.

Certains réunionnais vivent déjà dans cette démarche et ont adopté des actions concrètes au quotidien (consommation locale et responsable, paniers bio, économies d'énergie et autres actions d'entre-aide sociale), participant ainsi à l’émergence d’une nouvelle vision de l'avenir.


Aujourd’hui, ce sont près de 50 associations et partenaires qui travaillent sur des alternatives à la Réunion, tentant de mettre en lumière des solutions concrètes face à l’urgence climatique.


Source : Alternatiba Péï.



Pour toutes ces raisons, SANTE REUNION

a à coeur de développer son volet Prévention-Environnement,

auprès des plus jeunes surtout, convaincue que c'est grâce

à une Information pédagogique efficiente

que le grand public prendra pleinement conscience

des liens de causalité

entre Environnement et Santé humaine.

Retrouvez tous les enjeux de la COP21 en cliquant sur l'image ci-dessous

Publications
Articles récents
Merci de votre visite!

© 2015 by Amandine DECLAIRCY all rights reserved.

bottom of page