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Cancer et tabac

 

Avec plus de 78000 décès par an (dont 60% par cancers), le tabac est la première cause de décès évitable en France.

 

Le tabac est le principal facteur de risque de cancers évitables.

 

Ce phénomène ne se limite pas au cancer du poumon, les risques concernent également d’autres organes tels que la langue, le pharynx, la vessie, le colon, le pancréas, etc...

 


En arrêtant de fumer, les substances chimiques cancérigènes

contenues dans la fumée de cigarette (notamment les  goudrons)

vont progressivement être éliminées par l'organisme, diminuant ainsi les risques de cancer.

Peu importe le nombre d’années de tabagisme, 

il n’est jamais trop tard pour vous libérer de ce poison.

Cancer, définition :

 

Le cancer est une maladie décrite depuis l'Antiquité.

C'est le médecin grec Hippocrate qui, en comparant les tumeurs à un crabe, leur a donné pour la première fois les noms grecs de « karkinos » et « karkinoma ».

La comparaison est justifiée par l'aspect de certaines tumeurs, dont les prolongements rappellent les pattes de l'animal.

 

Longtemps, le cancer fut une maladie incurable.

Aujourd'hui, grâce aux progrès de la médecine, nombre de cancers sont guéris.

Pourtant, le mot garde encore de nos jours une charge symbolique puissante, associée à des évocations particulièrement sombres.

 

Une description de nos connaissances actuelles des cancers, sur le plan biologique et médical, invite à dépasser cette représentation.

 

Sur le plan biologique, le cancer résulte de la survenue d'un dysfonctionnement au niveau de certaines cellules de l'organisme.

Celles-ci se mettent à se multiplier de manière anarchique et à proliférer, d'abord localement, puis dans le tissu avoisinant, et enfin à distance pour former des métastases disséminées dans l'organisme.

 

Sur le plan médical, le mot « cancer » désigne en fait un groupe de maladies très différentes les unes des autres. C'est pourquoi on ne devrait pas parler du cancer, mais des cancers, au pluriel.

 

 

 

Quelques chiffres inhérents aux cancers :

 

- 355 000 nouveaux cas estimés de cancers en 2012 en France métropolitaine (200 000 hommes et 155 000 femmes). „

 

- 148 000 décès estimés en 2012  en France métropolitaine (85 000 hommes et 63 000 femmes). „

Ce chiffre était de 146 500 en 2010.

 

Le cancer est la première cause de mortalité chez l’homme et deuxième chez la femme.

Chez l’homme, le cancer du poumon est la principale cause de décès, suivi par les cancers du côlon-rectum et de la prostate.

Chez la femme, il s’agit du cancer du sein suivi par les cancers du côlon-rectum et du poumon.

 

- Prévalence totale en France métropolitaine : le nombre de personnes de 15 ans et plus en vie en 2008 et ayant eu un cancer au cours de leur vie est de l’ordre de 3 millions : 1 570 000 hommes et 1 412 000 femmes. „

 

- 2 500 nouveaux cas de cancers en moyenne par an chez les moins de 18 ans en France métropolitaine. 

 

- De nos jours en France, un homme sur deux et une femme sur trois développeront un cancer au cours de leur vie.

La bonne nouvelle : le taux de guérison avoisinne désormais les 60 %.

 

- 35 000 nouveaux cas d’hémopathies malignes estimés en France métropolitaine en 2012.

Cancer, processus :

 

L'être humain est constitué de milliards de cellules qui se développent, remplissent une fonction puis meurent de façon programmée.

 

Un cancer survient à partir d'une cellule normale altérée par un certain nombre d'anomalies - des mutations - qui ne sont pas réparées par les processus habituels.

 

La cellule devient anormale, autonome et, si l'organisme ne parvient pas à la détruire, elle se multiplie alors pour former une tumeur, puis "part à la conquête" de l'organisme, s'y étendant en y envoyant des métastases (migration par voie sanguine ou lymphatique de cellules cancéreuses, issues d'une tumeur initiale).

Cancer du poumon :

 

Le cancer du poumon, aussi appelé cancer bronchique, est une des maladies des cellules des bronches ou, plus rarement, des cellules qui tapissent les alvéoles pulmonaires.

 

Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui mute et se transforme, sous l’effet de différents facteurs et d’agressions comme le tabac, pour se multiplier ensuite de façon anarchique.

 

Le cancer du poumon et le tabac sont directement liés dans plus de 90 % des cas.

Le cancer du poumon est l’un des cancers les plus répandus dans le monde.

 

En France, avec près de 37 000 nouveaux cas par an (27 000 hommes et 10 000 femmes), ce cancer se place en quatrième position derrière ceux de la prostate, du sein et du colon-rectum.

 

En revanche, il se hisse à une sinistre première place en terme de mortalité.

 

Les raisons ? Une propagation facilitée par une circulation sanguine intense au niveau des poumons et un diagnostic tardif, du fait de l'absence de symptômes caractéristiques.

 

Principal responsable : le tabagisme, incriminé dans près de 9 cas sur 10.

 

Le temps séparant le début de la consommation du tabac et le diagnostic de la maladie est généralement d'une à deux dizaines d’années.

Les cancers du poumon actuels sont les conséquences du tabagisme des 50 dernières années.

 

Les plans de lutte antitabac et la prise de conscience assurent toutefois une baisse régulière de la mortalité…chez les hommes.


Malheureusement, les femmes prennent actuellement le relais.

Fumant de plus en plus, elles entretiennent la progression constante du nombre de nouveaux cas et de décès.

L’incidence du cancer du poumon chez les femmes a triplé ces 20 dernières années.


Chez les jeunes également, le taux de fumeurs est à la hausse depuis quelques années. 

Aujourd'hui, près d'un quart des 15-19 ans, filles comme garçons, fument.

 

Aussi, la meilleure arme pour lutter contre la mortalité liée à cette pathologie reste la prévention, en agissant en particulier contre le tabagisme.

Aspect d'un cancer (masse blanchâtre)

survenu sur un poumon tabagique

Cancer de la gorge :


Outre celui du poumon, le tabagisme est la première cause de cancers du pharynx et du larynx.

 

Les substances toxiques contenues dans la fumée de cigarette en altèrent directement les muqueuses, provoquant l'apparition de cellules cancéreuses.

Le pharynx est une partie du tube digestif située à l’arrière de la cavité buccale; elle correspond au carrefour des voies digestives et respiratoires.

 

La fumée de tabac augmente grandement le risque de survenue d’un cancer.

 

Plusieurs signes cliniques sont symptomatiques du cancer du pharynx :

- une gêne ou une douleur persistante d’un côté de la gorge


- la sensation d’avoir un corps étranger dans la gorge


- une douleur persistante à l’oreille


- des difficultés à avaler


- une voix enrouée


- une boule dans le cou.


 

Le larynx est situé au-dessus de la trachée : il sert de passage entre le nez et les bronches; c’est également l’organe des sons et de la parole.

 

Il peut se situer au niveau de la glotte/des cordes vocales ou dans la région sous-glottique, là où le larynx rejoint la trachée.

 

Le cancer du larynx, dont le risque est multiplié par 10 par le tabac, est mortel dans plus de 50 % des cas.

 

Les fumeurs passifs sont également particulièrement concernés par ce risque.

 

Plusieurs signes cliniques peuvent annoncer l’existence d’un cancer du larynx :

- une modification de la voix qui devient enrouée


- des difficultés à avaler


- une toux et des maux de gorge persistants


- des crachats de sang


- une douleur au niveau de l’oreille.

Le tabac est également impliqué dans les cancers de la vessie,

du pancréas, des voies urinaires et du rein, de l'estomac, du col de l'utérus...

Au total, le tabagisme est impliqué dans 17 localisations différentes de cancers. 

Sources

La Ligue contre le cancer.

 

 

 

 

 

Centre National de Recherche Scientifique (CNRS).

 

 

 

 

 

Institut National du Cancer (INca), site Internet et édition 2014 de son rapport "Les cancers en France" (cliquer sur l'îcone pour y accéder).  

 

 

 

Organistaion Mondiale de la Santé (OMS).

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