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ENSEMBLE CONTRE LES MOUSTIQUES! Bulletin du Groupement d΄Intérêt Public Lutte Anti-Vectorielle à La

A la Réunion, les moustiques peuvent transmettre des maladies graves : le chikungunya, la dengue et le paludisme. L’ensemble de la population est également concerné par la lutte anti vectorielle : près de 80% des sites de ponte du moustique sont créés par l’homme autour de sa maison.

La Réunion a connu en 2012, 2013 et 2014, 3 épisodes successifs de circulation autochtone de la dengue pour lesquels la réponse de LAV a, à chaque fois, permis la montée en puissance rapide du dispositif par un large déploiement de moyens opérationnels, contribuant in fine à une interruption rapide de la transmission virale et évitant ainsi une situation épidémique.


L’organisation en place à La Réunion s’appuie sur un dispositif ORSEC qui prévoit de mobiliser rapidement les moyens du service de LAV de l’ARS OI, complétés tout aussi rapidement de moyens communaux et intercommunaux, pour assurer une réponse opérationnelle de LAV largement déployée dans les foyers des zones impactées par la circulation virale.


Dans ces foyers, une offre de LAV complète y est déclinée en porte-à-porte, couplant aux messages de prévention habituels, la prospection et la destruction mécanique ou le traitement des gîtes larvaires et les traitements insecticides adulticides, opérés de jour et de nuit et en plusieurs passages, afin de diminuer drastiquement les densités vectorielles dans ces zones et limiter ainsi la propagation du virus.


La survenue de cas autochtones, qui signifie la mise en place d’une chaine de transmission et donc la présence sur le territoire de moustiques contaminants, justifie l’élévation rapide du niveau d’alerte (2A/2B du plan ORSEC).


Un retour sur le dernier épisode de circulation de la dengue en 2014 permet d’illustrer la capacité de ce dispositif à monter en puissance au fur et à mesure de l’évolution de la situation épidémiologique.


Ainsi, sur l’année 2014, le service de LAV a été destinataire de 148 signalements de suspicions d’arboviroses, dont 122 considérés à priori comme autochtones (sans notion de voyage récent associée).


Ces signalements ont tous fait l’objet d’une intervention de la LAV, et ce sans attendre les résultats biologiques confirmant ou pas les cas, ce qui explique un nombre de cas confirmés bien plus faible que le nombre de signalements investigués (avec pour 2014, seulement 30 cas autochtones au final confirmés par la Cire Océan Indien).


Les actions de lutte associées ont conduit à déterminer 144 périmètres d’intervention et à y réaliser plus de 5500 visites domiciliaires.


Dans 12% de ces visites, des gîtes larvaires ont été mis en évidence conduisant à la prise en charge de près de 1700 gîtes larvaires (pour destruction immédiate ou traitement larvicide dans l’attente d’une résolution définitive).


Lors de ces mêmes visites, outre la recherche active de cas secondaires et le passage de messages de prévention associés, 3460 traitements insecticides péridomiciliaires de jour ont été réalisés avec des appareils portatifs.


En complément de ces traitements dits "péri-focaux", 168 traitements de zones ont été réalisés par pulvérisation d’insecticides à l'aide d'appareils de traitement montés sur Pick-up, couvrant ainsi plus de 60 000 maisons.


Enfin, toujours dans ces périmètres d’intervention, de nombreux sites dits "sensibles" ont été contrôlés à plusieurs reprises en lien avec les services techniques des communes : 225 écoles et autres établissements reçevant du public, 17 cimetières, 171 tronçons de ravines en zone urbaine, 342 situations de gîtes productifs sur la voie publique ou sur le domaine privé (tas d’encombrants, de pneus, véhicules hors d’usage, …).


Lors de cet épisode de dengue en 2014, l’apparition successive de plusieurs cas, jusqu’à une dizaine de suspicions par semaine (soit 2 à 3 cas confirmés par semaine), d’abord concentrée sur un seul secteur puis rapidement diffusée sur d’autres a engendré une intensification progressive de l’action de la LAV, jusqu’à un pic d’activité à près de 700 maisons visitées et 500 maisons traitées en traitement péridomiciliaire par semaine, activité à laquelle il a fallu rajouter les pulvérisations spatiales de nuit couvrant des zones bien plus larges.


Au final, ce dispositif implique un déploiement de la réponse de LAV qui peut se résumer dans le schéma ci-dessous, démontrant ainsi la forte capacité de mobilisation de la LAV malgré un nombre de cas confirmés limité.


L’organisation en place prévoit donc de pouvoir engager rapidement un nombre suffisant d’agents sur le terrain pour y mener les actions de lutte.


C’est pourquoi, bien que le service soit prépositionné sur 4 secteurs géographiques distincts, il est prévu de pouvoir progressivement mobiliser l’ensemble des ressources du service, en mixant les équipes de différents secteurs, au plus près de l’épisode de circulation virale, comme cela a été organisé dans les semaines 26 et 27, au plus fort des signalements de cas.


Avec un tel dispositif, alors qu’un cas isolé importé ne mobilise en général que 4 à 6 agents pendant 1 ou 2 jours, la gestion de la circulation de la dengue en 2014 décrite précédemment a représenté au final une mobilisation de moyens humains qui peut paraitre conséquente, mais qui reste tout de même limitée, estimée à environ 10 ETP/jour sur les phases de démarrage et de ralentissement de l’épisode, pour atteindre un pic à environ 35 ETP/ jour au plus fort de l’épisode.


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Source : ARS.

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