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Fruitiers sauvages

Le merisier ou cerisier sauvage (Prunus avium) appartient, comme tous nos fruitiers, à la famille innombrable des Rosacées.

 

Cet arbre de lumière, qui peut atteindre les 25 mètres, pousse rapidement et sa vie a généralement la durée de celle d'un homme, à savoir moins de 100 ans.

 

Le tronc droit, cylindrique, porte un houppier clair et régulier.

 

L'écorce, d'abord lisse, d'un gris lustré, fonce en un brun rougeâtre et s'exfolie en bandelettes circulaires.

 

Les feuilles, ovales, doublement dentées, vert mat, plus pâles dessous et pubescentes, pendnt mollement.

 

Les fleurs blanches, longuement pédonculées, se groupent en ombelles.

 

Les cerises minuscules, d'un rouge noirâtre, ont une chair peu épaisse doucereuse.

Le prunier sauvage (Prunus insititia), dit encore prunéolier, est un petit arbre dépourvu d'épines, hybride du prunellier, et mesurant entre 4 et 8 mètres.

 

Insititia signifie "à greffer".  

 

Il serait l'ancêtre, entre autres, des reines-claudes, mirabelles et prunes d'Agen.

 

Les feuilles sont oblongues, duveteuses en-dessous, et les fleurs blanches sont géminées.

 

Le bleu noir ou un jaune teinté de rouge colorent les prunes colorées.

 

Le pommier sauvage (Malus sylvestris), haut d'environ 10 mètres, porte des branches serrées, pafois épineuses.

 

Assez longévif, il croît lentement.

 

Il sert de porte-greffe aux formes de plein-vent.

 

L'écorce gris-brun, cannelée, s'écaille.

 

Les feuilles simples, alternes, ovales, dentées, glabres, à l'envers pubescent, se terminent par une courte pointe.

 

Les fleurs, blanches teintées de rose, en corymbes, sont très parfurmées.

 

Les petites pommes, jaune vert puis en partie rougeâtres, à longs pédoncules, restent très acides.

Le pommier doucin (Malus communis), plus grand, jusqu'à 15 mètres, présente un port différent avec un tronc court, un houppier arrondi et sans épine.

 

C'est le porte-greffe des formes basses comme l'espalier.

 

Ses feuilles, d'abord duveteuses de chaque côté, ont un pétiole plus court.

 

Ses fruits, plus gros, doucâtres, lui ont valu son qualificatif de doucin.

Le poirier sauvage (Pyrus pyraster) peut dépasser 15 mètres et vivre plus de 200 ans.

 

De croissance lente, il arbore une cime allongée, voire pyramidale.

 

Les feuilles, arrondies à la base, finement crénelées, vert sombre, plus clair en dessous, portent un long pétiole.

 

Les corymbes aux fleurs blanches dégage une odeur très forte, pouvant être incommodante pour certain(e)s.

 

Les petites poires jaunes, glabres, tachées de brun rugueux, preque sphérique, sont âpres.

Petite histoire 

 

 

Ces sauvageons ignorent leur innombrable descendance alignant dans les vergers ses troupes prospères et offrant sur ses branches, telles des bourses pleines, des fruits ronds et replets.

 

Les fruitiers sauvages ne sont pas des sujets très sociables.  Un rien les fait fuir et l'ombre les effraie, eux dont les petits fruits, comme des lumignons, appellent la lumière.

 

Aussi restent-ils dispersés dans les taillis sous futaie, gagnent-ils orées, clairières, haussant leur taille modeste aux bords des chemins forestiers.

 

Jadis pourtant, l'homme les voyait autrement.  Il se gardait de les détruire, les plantait dans ses bois, ses haies, et les mêlait encore aux arbres des vergers.

 

Il savait d'où venaient ses semis et ses graines.  Et les moines les gardaient comme s'ils avaient chu du paradis. 

 

Malgré des fruits plus rustiques, moins sucrés, ils n'en négligeaient pas moins les récoltes, les accomandant selon leur gourmandise en mets acidulés ou gais breuvages...Elles furent la manne des pauvres gens.

 

Ces arbres nous viennent de lointaines contrées.

 

L'Antiquité rapporte déjà la culture de nombreuses variétés.

 

Le merisier a quant à lui toujours gardé ses fruits, chiches et noirâtres, au sucré relevé d'amertume.

 

Protégé, il abondait, quand Colbert, soucieux de pourvoir aux besoins de la Marine, réforma la gestion des forêts.

 

On abattit ces arbres, dont on découvrit la beauté du bois.

 

Le prunier sauvage, lui, est un petit malin échappé des vergers, le véritable ancêtre restant le prunellier.

 

On s'accorde à dire qu'il est l'arbre le plus désinteressé puisqu'il vit pour des prunes (l'expression viendrait d'une croisade qui échoua devant Damas, réputée pour ces fruits).

 

​Le poirier sauvage demeure le plus rare.  L'ébénisterie, la marqueterie et la musique lui vouent un culte particulier, le considérant comme un bois des plus précieux. 

© 2015 by Amandine DECLAIRCY all rights reserved.

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