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Appartenant à l'ordre des Fagales, la famille des Bétulacées regroupe six genres et une centaine d'espèces.

Les bouleaux, dont le nom dérive du Gaulois, sont du genre Betula, qui en compte une quarantaine dans l'hémisphère Nord.

 

Ce sont tous des arbres élégants, poussant à l'orée d'un bois,  ou à découvert sur les terres les plus ingrates, et dont la rusticité n'a pas d'égal parmi les feuillus.

Leur réistance au froid les pousse jusqu'en Islande et au Groenland.

 

Deux espèces principales se partagent nos régions : le bouleau verruqueux (Betula verrucosa) et le bouleau pubescent (Betula pubescens).

 

Le bouleau verruqueux est le plus répandu. Son nom vient de ce qu'il porte des verrues résineuses blanchâtres sur ses branches.

Il est dit encore pleureur car, avançant en âge, les rameaux, aux extrêmités flexibles, retombent vers le sol.

Le feuillage abondant reste léger parce que les feuilles, pendant verticalement, ne font que filtrer la lumière.  Aletrnes, arrondies à la base, les bords dentés, la pointe longue, elles deviennent jaune vif en automne.

Les inflorescences sont appelées des chatons à cause de leur ressemblance approximative avec la queue d'un chat.  Le mâle atomnal, plus gros, pend.  La femelle se redresse au Printemps.

             

 

 

On reconnait immédiatement l'espèce grâce à son écorce blanc argenté et lacérée de sombres lenticelles, qui se détachent en minces lanières.

 

 

Le bouleau pubescent tient son qualicatif des poils qui couvrent ses rameaux.

On l'a longtemps confondu avec le précédent sous l'appellation Betula alba, en faisant deux variétés d'une même espèce.

Mais leur différenciation est plus géographique que morphologique.  L'aire di dernier s'étend plus au Nord et jusqu'à l'Est de la Sibérie. Moins exigeant en lumière, il aime les terrains plus humides.  Poussant plus lentement, il est aussi de taille inférieure, 15 à 20 mètres.

Sa silhouette est plus tortueuse.  Les feuilles, grossièrement dentées, ont le dessous et le pétiole finement pubescents.  Les rameaux, plus gros, ne retombent pas.  L'écorce tire sur le gris jaunâtre.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Petite histoire :

 

Elancé, le bras gracile, la chevelure légère et la peau blanche, le bouleau symbolisait en Russie le Printemps et la jeune fille.

 

Arbre du grand Nord, des étendues glacées, survivant des mois durant sans nuit puis sans jour, il figurait chez les sibériens l'axe du monde et, au calendrier celtique, l'arbre du juste milieu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pline le pensait originaire des Gaules.  Où les romains trouvaient le bois pour leurs faisceaux.  Les baguettes de bouleau entouraient la hache des licteurs, emblème redouté des magistrats.  Ses rameaux, censés chasser les mauvais esprits, étaient les verges des flegellations.  Elles fouettèrent longtemps les coupables, les fous et les écoliers.

 

Qui châtie bien aime bien, et le bouleau fournit toujours aux hommes de quoi se chauffer, se vêtir et se soigner.

Les tourbières ont gardé des fragments intacts d'écorce séculaire.  Extraordinairement résistante, étanche, imputrescible, elle finissait comme les peaux, en vestes, en guêtres, en tuiles, en canoës.  Son goudron, qui servait déjà de colle au néolithique pour émancher les outils et réparés les pots, donnait au fameux cuit de Russie une odeur spéciale.

 

Quant au bois, blanchâtre et plutôt dur, c'était un bon artisan.  Il faisait des sabots légers, des caisses, des paniers, des jouets, tout un fatras d'ustensiles, des balais au papier.  Usages auxquels il se prête encore quelquefois, fournissant aussi la loupe et le contreplaqué...Enfin un bon combustible, il a la flamme claire, et son écorce est des plus précieuses car elle brûle mouillée.

 

Arbre presque luminescent, le bouleau, autrefois associé à la mort, est l'ange purificateur.  On l'a appelé "l'arbre néphrétique" pour ses talents contre la maladie de la pierre.  Diurétique, antirhumatismal, antidartreux, fébrifuge, il nettoyait aussi la bouche et soignait les ulcères.

Son eau, ou "sang", coulant abondamment du tronc taraudé, rassemblait ses vertus médicinales.  Le Nord en tirait des douceurs, sucre et vin pétillant.

 

Le boulau ne vit pas vieux.  Un peu plus qu'un homme.  

Il partage donc avec lui le même temps fugace.  Comme lui, il connait à vingt ans la fleur de son âge; et le bouleau conserve sa vie durant son allure juvénile et menue.

 

 

 

 

Bouleau

 

(genre Betula)

 

 

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